Des ethnologues s'efforcent de prendre pied sur les territoires de la mort contemporaine, alors que s'estompent les repères métaphysiques dont le christianisme offrait la ressource. Pourtant la question de la bonne et de la mauvaise mort demeure qui, moins que le destin du défunt, gouverne le repos de ceux qui lui survivent ; meurt toujours mal qui meurt avant l'heure. Dans tous les cas présentés, la mort (parce qu'on la traite symboliquement), expose une conception de la personne. Au sommaire : C. Fabre-Vassas, "Avant-propos" ; M. Bloch, "La mort et la conception de la personne" ; M. Stewart, "Mauvaises morts, prêtres impurs et pouvoir récupérateur du chant. Les rituels mortuaires des Tsiganes de Hongrie" ; Y. Pourcher, "La fouille des champs d'honneur. La sépulture des soldats de 14-18" ; M. Cátedra, "La maison du pendu. Le suicide chez les
vaqueiros des Asturies" ; F. Faeta, "La mort en images" ; E. Godeau, "“Dans un amphithéâtre...”. La fréquentation des morts dans la formaton des médecins" ; C. Saraiva, "Le mort maquillé.
Funeral directors américains et fossoyeurs portugais" ; N. Vialles, "La mort invisible".