Comme la poésie, l'humour semble mettre en œuvre des moyens expressifs et un système référentiel éminemment spécifiques, et pourrait en conséquence passer pour intraduisible ; or cette intuition est contredite par la pratique constante de la traduction des œuvres humoristiques, qui passent ainsi les barrières linguistiques et culturelles… Quelles difficultés la traduction de l'humour pose-t-elle ? Quelles solutions les traducteurs proposent-ils ? Quelles différences éventuelles de perception de l'humour par son récepteur la traduction draine-t-elle avec elle ? Cette sélection d’articles propose quelques réponses à ces questions, à travers des études de cas variées.
Yen-Maï Tran-Gervat, « Traduire l'humour » ;
Nelly Feuerhahn, « Traduire, entre mots et images » ;
Will Noonan, « Il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais continuer. L'humour bilingue de Samuel Beckett » ;
Daniel Mangano, « Réinventer Queneau. La traduction italienne des Fleurs bleues par Italo Calvino » ;
Tul'si Bhambry, « Aisance et précision : trois traductions de Ferdydurke (1937) de Witold Gombrowicz » ;
Marie-Line Zucchiatti, « Traduire Jean-Michel Ribes pour la scène italienne. Un texte, deux versions : comparaison » ;
Nathalie Rouanet-Herlt, « "N'ayons pas peur des mots, ils n'ont pas peur de nous". Traduire Les mots et la chose (Jean-Claude Carrière) » ;
Laetitia Dumont-Lewi, « Boutades politiques et langage comique. Comment traduire Dario Fo ? » ;
Corinne François-Denève, « Chest hair, bubble and squeak and codswallop. Le sous-titrage d'Easy Virtue » ;
Frédérique Brisset, « Woody et les bons mots ; L'humour dans les versions françaises de Annie Hall et Manhattan » ;
Sophie Léchauguette, « Humour : ne pas traduire ! » ;
Étienne Cornevin, « There était an vieil Man natif de Coblenz » ;
Vanda Mikšic, « Traduire/adapter la "drontologie" poétique d'Ivan Slamnig ».