Comme pour la plupart des minorités, la situation des gens du voyage interpelle la société dans son ensemble, elle constitue souvent pour l’État et les acteurs publics locaux une difficulté, notamment au regard des conditions de leur implantation. C’est à la lumière des politiques publiques mises en œuvre, tant au niveau international, européen que local, que sont déterminées les conditions de satisfaction des droits fondamentaux et les modalités d’occupation du sol et de l’espace par les gens du voyage. Mais au-delà des textes, il est possible d’identifier les pratiques, les réticences et les atermoiements des divers acteurs, dans un contexte de répression renforcée. Entre un état des lieux révélant de profondes carences et la mise en perspective d’expériences constructives, les diverses contributions de sociologues, psychologues, juristes et anthropologues révèlent ainsi le champ du possible, une véritable interrogation en terme de durabilité.