Les ruralités des Suds sont plus que jamais en mouvement. Elles sont abordées à travers trois articles.
Le développement de la culture de l'orge de brasserie dans quelques bassins intramontagnards de Madagascar est révélateur des capacités d'adaptation au marché, en l’occurrence ici à l’échelle nationale, pour la production de la bière, d’une société paysanne plus connue pour la riziculture.
L’étude de l’arganeraie, dans le sud-ouest du Maroc, met en avant les enjeux environnementaux de l’exploitation du bois ainsi que leur imbrication avec la question des ressources des populations rurales concernées. Cette question est étroitement liée au poids croissant de la pauvreté rurale, qui a été aggravée par des épisodes de sécheresse. L’exploitation du bois de l’arganeraie obéit ainsi à des logiques de survie, plus qu’à des objectifs de développement.
L’article sur les Andes péruviennes a le double intérêt de présenter la complexité des communautés paysannes de la haute vallée du Cañete et de proposer une réflexion méthodologique mettant clairement en valeur la mosaïque de ces populations qui, en fonction des diverses facettes de la montagne, montre une extrême diversité de combinaisons d’activités agricoles et pastorales.
En lien avec le dossier thématique, plusieurs comptes rendus de livres sont publiés à la fin de la revue.