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Ténèbres empoisonnées ?Cinéma, jeunesse et délinquance de la libération aux années 1960
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« Ténèbres empoisonnées »... L'expression employée dans les années 1950 pour désigner le loisir cinématographique et ses effets sur le jeune public dit bien la peur qui s’est emparée alors des spécialistes de l’enfance, qu’il s’agisse des éducateurs ou des professionnels de la justice des mineurs. En réalité, le cinéma, comme source de modernité, inquiète certains de ces spécialistes depuis longtemps, depuis son origine quasiment. Mais l’après Seconde Guerre mondiale va être marquée par une reviviscence particulièrement forte de ces peurs sociales anciennes car, au moment de la reconstruction, la jeunesse devient un sujet de préoccupation majeur, d’espoir mais aussi de crainte comme en témoignent les gros titres de la presse qui pointent sans cesse l’attention sur l’accroissement du phénomène de la délinquance juvénile. De là, il n’y a avait qu’un pas à franchir pour établir une corrélation entre l’expansion de cette forme de criminalité et le développement du cinéma, comme facteur d’influence direct ou secondaire. Toutes les caractéristiques du cinéma alimentent alors les inquiétudes. Le fait qu’il s’agisse d’un loisir qui se goûte dans la pénombre d’une salle, parfois située dans la périphérie des grandes villes ou aux abords de quartiers mal famés, que les jeunes aiment s’y rendre en bande ou pour flirter, que les films véhiculent des modes de vie bien éloignés des conditions réelles de la vie ordinaire avec leur lot de gangsters, de rebelles et de femmes légères, qu’ils agissent sur le psychisme selon des modalités que les psychologues ne parviennent pas à expliquer, provoquant chez tous, et plus encore chez les plus jeunes, un véritable « besoin » de cinéma. C’est au sein du secteur de l’Éducation surveillée que seront entreprises, dès 1947, les premières études dites scientifiques pour tenter de déterminer la part exacte du cinéma dans le phénomène général de la délinquance juvénile. Une grande enquête est alors lancée auprès des centres situés sur l’ensemble du territoire national, composée de deux versants, l’un sociologique et l’autre psychologique. Des ramifications se développent rapidement, au point que la question du cinéma devient une préoccupation centrale pour l’ensemble des spécialistes de la justice des mineurs. Ces travaux et ces discours constituent la matière centrale de cet ouvrage qui entend éclairer, grâce à une approche inédite, les composantes du débat sur le cinéma et la délinquance juvénile tel qu’il se posa, de la Libération aux années 1960.
Titre
Ténèbres empoisonnées ?
Sous-titre
Cinéma, jeunesse et délinquance de la libération aux années 1960
Édition
Première édition
Auteur
Roxane Hamery
Collection
Histoire culturelle
Éditeur
AFRHC - Association française de recherche sur l'histoire du cinéma
BISAC Classifications thématiques
PER000000 PERFORMING ARTS
PER004000 PERFORMING ARTS / Film SOC004000 SOCIAL SCIENCE / Criminology
BIC Classifications thématiques
A Arts, (the)
JN Education AP Film, TV & radio JF Society & culture: general
Dewey (abrégé)
700 Arts
Public visé
05 Enseignement supérieur
CLIL (Version 2013-2019 )
3667 ARTS ET BEAUX LIVRES
3689 Cinéma
Date de première publication du titre
31 octobre 2017
Code Identifiant de classement sujet
93 Classification thématique Thema: A
93 Classification thématique Thema: ATF
93 Classification thématique Thema: AT
93 Classification thématique Thema: JKV
Avec
Index ; Bibliographie
Support
Livre broché
ISBN-10
2370290196
ISBN-13
9782370290199
Référence
121547-42
Date de publication
31 octobre 2017
Contenu du produit
Text (eye-readable)
Nombre de pages de contenu principal 400
Illustrations
59 Illustrations
59 illustrations, noir et blanc
Format
15,9 x 24 x 2,8 cm
Poids
911 gr
Prix
22,00 €
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121547-42 |