L'ouvrage s’inscrit dans le champ de l’histoire de la linguistique. Il s’agit de l’étude, dans le long terme de la tradition grammaticale française, de la théorie des temps verbaux articulée en trois moments : celui de l’identification et de la construction des problèmes dans les premières descriptions du français du XVI^e siècle jusqu’au milieu du XVIII^e siècle ; celui de l’élaboration des grands modèles théoriques du XVIII^e siècle, par division (Harris) et par repérage (Girard, Beauzée), et de leur réception critique jusqu’à Condillac ; et celui enfin de leur transmission à la fin du XVIIIe siècle et au XIX^e siècle (à travers le projet pédagogique des Idéologues et des Écoles centrales, puis dans le contexte de la grammaire générale tardive), et de leur réinscription au XX^e siècle chez Damourette et Pichon, Jespersen et Reichenbach.