Ce numéro réunit des contributions qui portent sur les actions dites de réparations
et les diverses formes de dédommagements qui sont consécutives à des destructions et destitutions de biens mobiliers ou immobiliers (terrains, monuments,
bâtiments, régions), privés ou collectifs, qui engagent la responsabilité d'une puissance publique (politique, militaire ou tout autre collectif), désignée pour apporter une contrepartie à la perte, partielle ou globale, du bien. Tout en conservant un cadre large, au croisement des domaines juridique, économique et culturel, les contributions rendent compte des conditions cognitives et techniques associées au dédommagement. Elles montrent les effets sociaux et politiques de telles opérations à partir de terrains et à des époques très variés. Au-delà des territoires concernés, la question de la fixation de la valeur ouvre sur des questions plus amples qui mettent en cause les relations sociales et le jeu avec les pouvoirs politiques compétents.