Le projet de ce numéro spécial a été balisé par trois critères, mettant tout d'abord l'accent sur des images du soi individuel et collectif, puis en ne retenant que des images fixes, qu'elles soient en deux ou trois dimensions, enfin en ne nous intéressant qu'aux images produites actuellement en Afrique. À l'origine, le but était de réagir contre le cliché tenace qui caractérise les sociétés du continent africain comme des sociétés dominées par la parole, des civilisations de l'oralité, comme si les Africains ne communiquaient et ne construisaient le monde social et politique qu'à l'aide de la parole. Au sommaire : B. Jewsiewicki, «Présentation» ; J.-B. Ouedraogo, «La figuration photographique des identités sociales : valeurs et apparences au Burkina Fasso» ; C.A. Kratz, «Okiek Portraits : representation, mediation, and interpretation in a photographic exhibition» ; J.-F. Werner, «Produire des images en Afrique : l'exemple des photographes de studio»; B. Jewsiewicki, «Corps interdits. La représentation christique de Lumumba comme rédempteur du peuple zaïrois» ; A. Mbembe, «La “chose” et ses doubles dans la caricature camerounaise» ; S. Kaplan et C. Rosen, «Created in their own image : a comment on Beta Israel figurines» ; F. Pouillon, «La peinture monumentale en Algérie : un art pédagogique» ; N. Worden et E. van Heyningen, «Signs of time : tourism and public history at Cape Town's Victoria and Alfred Waterfront» ; N. van Leyden, «Africa 95. A critical assessment of the exhibition at the Royal Academy».