Mesures de l'ombre
5 juin 1987
Beaudelaire, Flaubert, Laforgue, Verne, quatre oeuvres qui, pour Philippe Bonnefis, communiquent par l'ombre, « la Nuit, dont, ensemble, et sans même avoir eu le moins du monde à se concerter, elles auront promu l'Assomption ». La formule est belle, l'essai ténébreux et troublant comme il convient à un critique essentiellement inspiré par les machinations nocturnes et les violences sous-marines des textes auxquels il se prend comme une pieuvre amoureuse. Bonnefis parle de la littérature fin de siècle comme on n'ose plus parler de la musique : avec excès, dans le noir.
- Michel Contat, Le Monde des livres
Mesures de l'ombre
15 oct. 1987
À première vue, Philippe Bonnefis, si l'on nous permet l'expression, c'est « l'anti-Rouletabille » : alors que l'un perce les mystères des chambres les plus closes, l'autre n'a de cesse de restituer toute chambre aux ténèbres. En l'occurrence, les chambres en question dans Mesures de l'ombre sont des textes littéraires, ou, plus exactement, au vif de ceux-ci, un lieu chiffré et discret où réside leur part d'ombre. Et l'opération atteint son but le plus immédiat, à savoir, avec l'ombre, recréer les conditions d'un étonnement face à des œuvres devenues trop familières.
Curieux « B(e)audelaire », comme l'écrit Bonnefis, que l'on redécouvre écrivain à l'« e» crevé. Surprenant Jules Verne, dont la « cataracte» (mais aussi le thème constitutif des chutes du Niagara) une fois décryptée, révèle la vérité d'un regard affamé, ébloui par son désir. Étrange Aloysius Bertrand, dont le Gaspard de la Nuit forme lanterne magique, « bibelot gothique et flamboyant », où « l'acte de voir se prend soi-même pour objet ». Pour ne rien dire de la surprise qu'est le « perroquet » textuel et réel (c.f. Un cœur simple) de Gustave Flaubert, rappel emblématique de l'ange de lumière de l'épilepsie qui le saisit une nuit de janvier, et contre le retour duquel l'écrivain produit sans fin quelques lignes d'ombre...
Ainsi créatrice de nuit, la « petite violence » interprétative de P. Bonnefis est finalement amoureuse de son objet d'investigation, mieux, elle est innocente. Ses énigmes et ses mots naissent à fleur des textes eux-mêmes et ne proviennent pas d'un savoir extérieur, de sorte que l'autonomie du désir de lire est affirmée sur les pas retrouvés de la magie enfantine. Car c'est bien à un regard d'enfant que le lecteur est convié, dès lors qu'il accepte de suivre le parcours,du montreur d'ombres.
En ce sens, Mesures de l'ombre est un livre d'aventures, l'analyse y connaît les rebondissements d'un récit. Mais le plus étonnant, au fond, reste la secrète communication qui unit des écrivains aussi différents que Laforgue et Flaubert, Verne ou Baudelaire. Convoqués par Bonnefis, tous ces hommes de la fin du XIXe siècle disent l'insistance de la nuit, et; avec elle, l'urgence éthique de préserver une sorte de « régime privé de l'image ». Mais comment entendre cette dernière expression ? C'est évidemment un paradoxe que de constater qu'au moment où l'image, grâce aux sciences et aux techniques, commence d'exercer sa tyrannie sur la publicité, elle s'éteint ou du moins s'obscurcit dans l'art et la littérature. Comme l'écrit Bonnefis : « Le soleil se couche sur l'histoire de la peinture. Les Salons de Beaudelaire sont le triomphe de l'image, mais un triomphe comme l'entendent les baroques, une pompe funèbre ». Peinture et littérature abandonnent la représentation au moment où la technique s'en empare.
C'est qu'avec l’appareil photographique, la « chambre noire du rêve «
(Gautier) se voit dépossédée de son caractère intime et le sujet comme agressé par la lumière de savoir. Le « fond de ténèbres » où adviennent au visible les fantasmes s'en trouve altéré. L'intimité ici célébrée n'a pourtant rien de pacifique, elle est au contraire tourmente, vie travaillée par la mort, elle est « dépassement qui ne sortirait pas des limites de l'intimité. Un excès rentré ». Mais elle est néanmoins essentielle à la subjectivité, et au maintien de quelque chose comme une sphère privée. De sorte que Bonnefis nous donne à penser que la dégradation de l'espace public, au sens où J. Habermas parle d'un contrepouvoir constitué par la communication critique entre individus cultivés, qui naturellement présuppose le respect de la dualité privé/public, trouve dans l'arraisonnement technique de la fine pointe de l'individualité (le Face à quoi l'éloge littéraire de la nuit prend manifestement valeur de résistance à la désacralisation technique de l'image. Mais obscurité ne rime pas nécessairement avec obscurantisme. La nuit - soit l'irreprésentable ou l'absence radicale d'image - serait bien plutôt le nom donné au maintien d'une mise à distance de l'image, à son respect ou inviolabilité. Autrement dit,la nuit serait métaphore de la Loi, garantie d'une coupure, d'une limite dans le flux. D'où l'exigence esthético-morale d'ouvrir les yeux sur l'ombre, d'écouter les yeux clos la musique de Wagner qui produit en nous des visions, comme l'incarne la figure bouleversante du peintre baudelairien, homme à la pupille fragilisée, à l'œil devenu plaie vive, qui voit à s'en crever les yeux, et « qui ne voit que de se les crever ». Voire l'image de la femme chez Laforgue, comme image de l'image, dans sa virginité conservée grâce à la brutalité poétique dont est victime le langage. Mais tous ces paradoxes soulignent également l'aspect tragique de l'assomption de la nuit. Ce n'est qu'au prix d'une contradiction invivable que l'écrivain accomplit son voyage. Il y a quelque chose de pathétique quand Bonnefis nous démontre patiemment, textes en mains, comment Baudelaire écrit sous la dictée d'un « Tu dois» pervers, à prendre à la lettre comme impératif d'endettement sans fin, alors que par ailleurs il veut « payer sa mère », et ce par le seul moyen qui ne soit d'elle recevable, la littérature. De même lorsque Flaubert affronte le «haut mal », dans la hantise du délire visuel. Écrire devient pour lui l'effort éminemment réaliste « pour régler l'obsédante question de l'image fantôme ». Seule une pensée faible ou incroyablement distraite, pourrait soutenir qu'il ne s'agit là que de phénomènes relevant d'une quelconque psychologie. Bonnefis le montre suffisamment : c'est le vif de l'écriture, sa chair, à savoir l'énigme du sujet qui attend d'être lue. Or, c'est bien dans ce genre de lecture que se constituent également les lecteurs en tant que sujets éclairés, capables de critique. Le sujet se constitue dans la trouvaille du mot de sa propre énigme, ce dont la littérature lui fournit la clé, à la différence des flux techniques ,d'images, qui, à force de représenter, n'expriment plus rien. La compréhension de l'acte de lire, tel qu'il est admirablement exercé par Philippe Bonnefis nous semble un des enjeux fonda mentaux de son livre. Pour notre plaisir et notre liberté de penser, souhaitons qu'il continue encore longtemps à prendre la lecture pour fin en soi, dans le pur amour des lettres.
- Guy-Félix Duportail, La quinzaine littéraire
Mesures de l'ombre
20 nov. 1987
Que Philippe Bonnefis soit un brillant universitaire, on ne l'ignorait guère. Dans les couloirs de Lille III, là où se croisent les siècles et les méthodes, sa réputation n'est plus à faire. Un maître ! Mais, qu'il sache faire preuve d'autant de ruse et de séduction - telle « La pieuvre amoureuse » - pour approcher les grandes œuvres de la littérature... Mercredi après-midi dans le sous-sol bondé d'un forum F.N.A.C.-Furet qui nous changeait « des grands problèmes de société », l'auteur de « Mesures de l'Ombre » fut éblouissant de finesse, de subtilité... et peut-être même d'ambiguïté. Les étudiants souriaient, les collègues opinaient, les autres étaient plutôt médusés. Une société voleuse d'ombre « Je suis l'anti-Rouletabille », a lancé l'universitaire avec le bel aplomb et un sourire enjôleur. C'est qu'il estime que le péril qui menace la littérature, c'est la transparence. Flaubert, Laforgue, Verne, Baudelaire, Huysmans ?... Ne pas oublier les vertus du silence, la beauté de la pénombre, la nécessité du secret. Arrêter de leur passer au travers sinon il n'en restera plus rien ! « II est d'usage de dire que l'écriture sert à communiquer. C'est une définition très incomplète... Nous vivons dans une société voleuse d'ombre et c'est très dangereux ». D'où sa démarche poursuivie avec un minutieux brio dans
« Mesures de l'Ombre » : aller dans le sens de l'énigme, progresser par contournements successifs, se pencher délicatement sur des gouffres obscurs... Car « nous mourons d'élucider ». Il a terriblement raison, Philippe Bonnefis _ Même quand il signale que radio, télévision et journaux sont de redoutables faiseurs de lumière : « pleins feux sur l'événement qu'ils disent... Voyez le tableau ! » Il a d'autant plus raison que la critique universitaire s'est encombrée, depuis des années, d'appareils méthodologiques ambitieux et autoritaires, malades de l'élucidation, non ? Recoins obscurs Bref. Ce n'est donc pas vers la lumière que nous dirige à pas feutrés l'explorateur raffiné des œuvres majeures du XIXe siècle. Mais plutôt vers des recoins où les secrets prennent du relief. Recoins obscurs et imprévus où l'on tombe sur des chutes d'eau, des perroquets bariolés, des lettres à maman ou des pierres... Attendez- vous à tout ! On vous prend par la main et on vous emmènne près du puits pour vous en rappeler la profondeur. Littérature et « approximation infinie ». Littérature et multiplication des indices. Littérature et jeu -cosmique... En première partie de son exposé, Philippe Bonnefis avait évoqué les rapports qu'entretiennent l'œuvre, l'homme écrivain et le nom qu'il porte... Passionnant développement ! Il faut se retenir pour ne pas écrire Baudelaire avec un e... « Presque Baudelaire. Pas tout à fait Baudelaire. Il s'en faut d'une lettre, cet « e» dans le nom comme l'œil d'un porte-plume »... Pas grand chose pensez-vous ? Simple réflexion esthétique ?... Bonnefis va bien plus loin et donne à cet « e crevé », le poids d'un formidable endettement et d'une obligation draconienne. C'est qu'il prend tout avec la gravité enjouée d'un lecteur toujours aux aguets. Homme de lettres ? Plutôt braconnier, braconnier aux pièges multiples et sophistiqués. La proie ravie, c'est l'œuvre et c'est nous.
- Bruno Vouters, La Voix du Nord
Mesures de l'ombre
1 déc. 1987
Philippe Bonnefis et Jean-Luc Steinmetz sont de ceux pour qui la critique a la dignité et l'indépendance d'une activité littéraire à part entière. Ils savent s'installer dans les textes d'un auteur avec un sans-gêne de créateurs et un respect d'amis. Dès le nom qui signe un livre sur sa couverture, ils se mettent à rêver. Dans Mesures de l'ombre, Philippe Bonnefis exerce successivement sa plume sur Jules Verne, Flaubert, Baudelaire, Laforgue et Aloysius Bertrand. Un pédant parlerait de psychanalyse et de signifiant. Lui préfère associer librement à partir du nom de chaque écrivain. Verne, c'est l'autre nom de l'aune, alors que la mère de Jules se nomme - quelle aubaine ! - Sophie Allote de Fuye. Riche de ces seules syllabes, notre critique se promène dans tous les continents verniens et y dessine d'étranges circuits. Il nous offre également un portrait de Baudelaire en couteau ( sic) et de Flaubert en perroquet (de quoi réjouir Julian Barnes). U.ne lettre en trop menace le poète des Fleurs du mal jusque dans son nom, le E qu'on . dit muet dans Baudelaire, et le O fait parler les poèmes de Laforgue: le O de Pierre ô (à la rime), de Pierrot et de toutes les eaux vives ou dormantes. Avec Aloysius Bertrand, enfin, et son roi mage, Gaspard de la nuit, on s'enfonce dans l'ombre qui est l'épaisseur même de l'écriture ou le propre de la peinture, au-delà de ce qu'elle représente. Cette ombre qu'on mesure moins du regard que de l'imagination. La page de titre d'un livre publié en 1833 offre à Jean-Luc Steinmetz une non moins riche matière : Champavert. Contes .immoraux par Pétrus Borel le lycanthrope. Il nous entraîne donc, dans Petrus Borel, un auteur provisoire, sur les chemins de la lycanthropie, du devenir-animal et du cannibalisme, puis vers ce champ pas vert qui peut désigner les banlieues, les zones, les déserts, récurrents dans la biographie comme dans la création de Borel. Aux Contes immoraux succède en 1839 Madame Putiphar, beau roman gothique (récemment réédité aux Ed. du Chemin vert) qui met en scène la Bastille et la Révolution. Ainsi touche après touche se précise le portrait de cet écorché vif qui a< tourné souvent son ironie contre lui-même mais su forcer l'admiration de Baudelaire et que ses physiologies du croquemort et du " réparateur de chaussures placent tout près de Balzac et de Flaubert, physiologistes respectifs du rentier et du commis. L'essai de J.L. Steinmetz n'est ni une monographie (Borel l'homme et l'œuvre) ni une célébration (Borel et moi) ; plutôt, une complicité intelligente. (Mesures de l'ombre, Philippe Bonnefis. Ed. Presses universitai es de Lille
- Michel Delon, Magazine littéraire
Mesures de l'ombre
1 sept. 1987
"(...)C'est en quelque sorte de la critique fantastique, à condition que l'on rapproche cette épithète de son original freudien, unheimlich, pour y entendre une « (re)familiarisation par l'étrangement »."
- Jean Bellemin-Noël, Bulletin critique du livre français
Mesures de l'ombre
1 sept. 1987
Sourcier consciencieux et pourtant mutin, semblable au guetteur de rêves qui paraphe l'épilogue, Philippe Bonnefis restaure en premier lieu le plaisir du texte. Au cours de cette promenade nocturne, s'élucident paradoxalement les rébus que les œuvres abordées se risquaient à poser, espérant peut-être secrètement cette lecture ouverte à l'ombre que l'auteur de ce très beau livre nous Invite à reconnaître.
- Jean-Paul Corsetti, Europe
Mesures de l'ombre
1 sept. 1987
Il y a là une très puissante logique en acte qui donne une prise d'une rare précision et d'une étonnante profondeur sur l'optique d'une œuvre qui a donc l'optique pour ressort. Où l'œuvre traduit en langue une vision innommable, nous donnant du même coup à apercevoir quelque chose comme une loi psycho-physiologique de l'esthétique flaubertienne : "il faut consigner cette concordance fortuite entre un certain état de la réalité lumineuse et des représentations psychiques qui n'ont déjà que trop tendance à se former d'elles-mêmes."
Mesures de l'ombre est ainsi moins un recueil d'essais critiques sur quelques écrivains fortuitement rassemblés par le découpage historique, qu'une tentative de faire système de ce que leurs noms ne suffisent pas à nommer. Derrière l'image que chaque nom suggère pour notre paresse visuelle, insuffisamment visionnaire, Bonnefis fait apparaître la figure d'une époque qu'il rend intelligible en lui restituant son obscurité. L'ouïe attentive sait voir ce que l'oeil n'entendait pas : le triomphe phénoménologique de la visibilité chez Flaubert, la ténèbre intérieure que focalise l'optique chez Jules Verne, la fin de la peinture chez Baudelaire, l'exclamation chez Laforgue, la Nuit de Gaspard.
- Michel Pierssens, Modern Language Notes
Mesures de l'ombre
1 août 1988
Il volume, dedicato a Max Milner, raccoglie saggi critici su Jules Verne ( Niagara, Niagara ... ), Flaubert ( Exposition d'un perroquet), Baudelaire ( B e audelaire) , Laforgue ( pierre, ô) e Aloysius Bertrand ( Épilogue). Philippe Bonnefis rivisita col tono ammirato della meraviglia questi 'grandi' della fine deI XIX secolo, che nel loro accordo con ]a notte hanno espresso la necessi tà etica di conservare « un régime privé de l'image ». L'A., convocandoli in questa bella raccolta, compie, secondo l'espressione di Benjamin, una «(re)familiarisation par l'étrangement ». Attraverso un gioco di riflessi, penetra nel vivo della scrittura e si accosta con l'abituale innocenza della sua lettura, come Mosè al roveto, agli enigmi della parola, per restituire « l'unique apparition d'un lointain » alla sua più originaria prossimità. Quali rapporti esistono tra l'immagine e la sua ombra in cui essa, sottraendosi alla sguardo, si raccoglie ? Mesures de I'ombre è una messa a punta deI valore ontologico dell'ombra, la quale, nel suo significato spaziale e scenico, costituisce il luogo della presenza-assenza in cui si dà il magico evento della segreta comunicazione tra opere tanto diverse tra loro. Significa anche un predisporsi allo stato di alienazione della conoscenza per avventurarsi, secondo l'esempio di Joë Bousquet, poeta dell'ombra, nelle luisantes ténèbres de l'inconnaissance. « L'ombre est une soeur souterraine avec les pensées que nous donnons à l'oubli. Elle fait sa chair avec le sentiment que nous avons cueilli dans la fleur » (J. BOUSQUET, D'un regard fautre, Lagrasse, Verdier 1982, p.44). Attraverso l'ombra, Bonnefis risuscita la stupefazione di fronte ad opere divenute ormai troppo familiari. Il trionfo della notte ha il senso di una dissacrazione tecnica dell'immagine. È la denuncia di una ineluttabile crisi epocale: in un mondo sempre più tecnicizzato, l'immagine domina ed esercita, incontrastata, la sua tirannia, finendo col non esprimere più nulla. In essa si compie l'ultimo tratto della parabola metafisica. All'arte non resta che custodirla nel -suo oscuramento, abbandonando la rappresentazione poiché è la tecnica a compierla ed a esaurirla. L'arte non puà che celebrare la cosa assente, l'irrappresentabile nella sua inviolabilità. La Tentation de saint Antoine « est régulièrement (et peut-être vainement) interrompu par des tentatives romanesques qui sont autant d'efforts pour régIes l'obsédante question de l'inlage fantôme : qu'elle ait le poios des choses, et c'est Madalne Bovary; qu'elle ait le poids des livres, et c'est Salammbô. Flaubert allant, avec Bouvard et Pécuchet, jusqu'à prendre, pour sujet de son roman, cette sorte de dispersion, d'atomisation de l'être, dont l'image fantôme est responsable. Dispersant la dispersion elle-même! » (pp. 107.108). L'accecamento dell'occhio è l'esigenza estetica-etica che sprofonda agni sguardo nell'ombra, è l'assunzione tragica delle tenebre. « Un oeil qu'on arrache, un oeil que l'on transperce, et puis ce myope qui agit en aveugle ... Décidément, l'opération que c'est de voir doit soutetrainClnent rejoindre cette autre opération qui a la privation de la vue pour résultat» (p. 139). E peintre, nel senso baudelail-iano, « se dira désorlnais de celui qui voit à s'en crever les yeux, de celui qui ne voit que de se les crever »
- Francofonia
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