À grande échelle, du type de l’Himalaya, l’étude d’un outil, l’araire, est d’une grande complexité, or le fait que nulle logique technique n’est généralisable. Zone de contact entre trois grands ensembles culturels (sino-tibétain, tibéto-birman, indien), l’Himalaya renferme une pluralité de groupes humains et de cultures, à l’outillage tout aussi diversifié. L’araire, instrument aratoire le plus important pour les paysans, n’échappe pas à la règle, et prend des formes différentes selon les régions voire les villages. La publication rassemble des approches ethnographiques elles-mêmes diverses sur le sujet, témoignant une fois de plus qu’on ne peut rendre compte d’un fait technique que par des faisceaux de déterminants dont la hiérarchie varie d’un acteur à l’autre, d’une région ou d’une culture à l’autre.