S'il est ici encore question de la réception allemande de la Révolution française, de son accueil par les contemporains allemands et leurs descendants, on y traite aussi des voyageurs de la Révolution, des pèlerins de la liberté qui, fascinés par l'événement, se mirent en route pour aller l'observer de près, et qui furent rejoints par des partisans de la Révolution contraints à l'exil. Mais, de France, un autre cortège se mit en mouvement, celui des émigrés. Ainsi, les Jacobins allemands, fuyant la dureté des anciens temps, croisèrent des aristocrates redoutant la rigueur des nouveaux. L'originalité de la perspective adoptée ici est de suivre l'inscription de la Révolution française dans la longue durée des relations franco-allemandes.