L'image que nous avons de la pampa s'arrime sur deux figures mythiques : celle du gaucho, homme libre chevauchant dans l'immense prairie, et celle de l'estanciero, grand propriétaire “semi-féodal”. En renouvelant la connaissance des structures économiques et sociales de l'Argentine rurale, l'auteur montre la complexité de configurations historiques qui ne se réduisent pas à ce face-à-face simplificateur. L'étude de la composition des unités domestiques, des cycles de vie et de travail, des techniques, des marchés, des prix et des productivités, des statuts sociaux et des conflits entre paysans et propriétaires fait émerger un paysage qui modifie radicalement les conventions historiographiques.