Dans les quarante dernières années du 19e siècle, le “thème russe” apparaît de plus en plus fréquemment dans le roman français, au fur et à mesure que progressent les connaissances sur l’Empire, la coopération économique et les échanges humains. En 1859, Alexandre Dumas revient de Russie, chargé de manuscrits et de souvenirs qu’il publiera sous forme de romans et de récits de voyage. En 1900, le sentiment pro-russe est à son apogée dans l’opinion française et la Russie fait une participation remarquée à l’Exposition universelle. Partant du principe que ce sont les romans les plus lus, c’est-à-dire les romans à la mode, de lecture facile, qui contribuent le mieux à former l’opinion, l’auteure a rassemblé un corpus d’ouvrages de référence destinés à l’éventail de lecteurs le plus large possible, en se fondant plutôt sur l’intérêt qu’ils pouvaient présenter à leur époque que sur les qualités qui assurent le passage à la postérité.