Le secret est-il lié à une forme nouvelle du langage et du dicible ? Cette question trame les études ici réunies. La première partie du volume montre en quoi la modernité, exigeant de tout dire, modifie la démarcation entre dicible et indicible : le journal intime ou le roman sont alors pour l’écrivain moderne les deux matrices d’écriture du secret. La deuxième partie souligne combien le secret est à la base du romanesque (Huysmans, Proust, Bernanos, Blanchot, Quignard, Emmanuel Carrère et Philip Roth). La troisième partie interroge le secret de la poésie (Maeterlinck, Artaud, Pessoa et Michaux) ou plutôt son mystère, dont elle fait avec le symbolisme l’élément clé de sa définition. Enfin, deux études disent le secret dans la philosophie de Wittgenstein et la peinture de Balthus.