L’autohospitalité désigne cet accueil de soi à soi, à la fois distance et rapport intime du sujet avec lui-même qui caractérise certains écrits autobiographiques et journaux intimes. Les diverses contributions s’efforcent d’approcher sous un angle nouveau l’écriture de soi à la lumière de ce rapport problématique, fait de transparence et d’opacité, de souffrance et de joie, d’intimité et de distance. Car l’écriture du sujet ne se limite pas à un rapport simple de complaisance ou de traduction d’états d’âme. Il suppose aussi, chez certains auteurs, une invention de soi, un travestissement ou encore un désir secret d’effacement qui semble bien éloigné de l’idée que l’on se fait habituellement de la démarche autobiographique. Les analyses s’appuient sur des auteurs comme Kafka, Rimbaud, Nizon, Bernhard, etc.