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Res per nomenÉdité par Pierre Frath, Christopher Gledhill, Jean Pauchard |
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Les articles publiés dans cet ouvrage ont fait l'objet de communications lors du 1er Colloque Res per Nomen qui s'est tenu à l'Université de Reims Champagne-Ardenne en mai 2007. Ils ont été sélectionnés et rassemblés ici parce qu'ils s'attaquent de diverses manières au problème de la référence en langue, un problème crucial, mais que la linguistique du 20e siècle a finalement très peu abordé. Ses deux pères fondateurs structuralistes, Ferdinand de Saussure et Leonard Bloomfield, ont explicitement laissé la référence en dehors des préoccupations de leur discipline, non parce qu'ils pensaient qu'elle n'y avait pas sa place, mais parce que selon eux, la linguistique devait d'abord se constituer en un domaine distinct de la philosophie ou de la psychologie, et pour ce faire, se consacrer à la langue comme un système indépendant de la pensée et du monde. Un des fondements de la théorie de Saussure est une conception dyadique du signe comme couple signifiant / signifié, qui a par la suite été acceptée comme naturelle tout au long du 20e siècle. Et pourtant, elle a constitué une rupture avec la tradition triadique des Anciens et des Médiévaux, qui distinguaient la res, le conceptus et la vox. Peut-on réintégrer la référence au sein de la théorie linguistique ? Beaucoup pensent que ce serait souhaitable, car en liant le langage à notre expérience, la linguistique pourrait se développer dans une voie plus anthropologique, qui prendrait mieux en compte notre être biologique et social. An introduction in English is provided for English speakers.
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