À La Havane existent trois grandes religions afro-cubaines : la santería, le culte d’Ifá et le palo santo. Le spiritisme, d’origine européenne, borne ce complexe religieux, que l’on soumet ici à une analyse socio-anthropologique. Les relations qu’entretiennent ces religions entre elles sont à la fois concurrentielles et coopératives : une même personne pouvant pratiquer au cours de son existence plusieurs de ces religions. Les pratiques initiatiques, divinatoires et sacrificielles varient selon les rapports qu’entretiennent les vivants avec les dieux et les morts, mais aussi suivant la manière dont la différence sexuelle structure l’espace religieux. Ces pratiques ne reposent pas exclusivement sur le rite et l’oralité : le texte écrit s’y avère un élément central de la transmission d’une génération à l’autre. Sur le plan de la méthode, l'auteur a été initié à la santería et au culte d'Ifá. Le parcours de l'initiation est vu et conçu comme un révélateur de certaines caractéristiques organisant l'espace religieux afro-cubain.