La mort qui surgit en 1919 interrompt le poème Thibet de Victor Segalen. Pourtant comme le poète le confie en 1917 à son épouse, le poème est fait. Inachevé, il existe pourtant dans son identité irréductible. L’ouvrage, unique à ce jour, éclaire cette poétique singulière par l’étude de la genèse du poème, de ses réseaux métaphoriques et de sa prosodie. Il fait entendre les résonances émanant de la rencontre, au sein de l’œuvre, des références culturelles tant extrême-orientales qu’occidentales et explore un lyrisme dont les tensions internes participent pleinement de la modernité poétique du 20e siècle.