Avec cet ouvrage, Filippo Ronconi mène une enquête originale sur l'histoire du livre manuscrit occidental, des plus anciens exemplaires étrusques en lin aux polyptiques de bois gréco-romains, des rouleaux de papyrus produits en Égypte aux codices de parchemin du haut Moyen Âge. Pour ce faire, il étudie des centaines d’exemplaires produits entre le Ve siècle av. J. C. et le XIIIe siècle de notre ère, et analyse des sources littéraires et documentaires en grec, latin et arabe. L’accent est mis sur les persistances et les discontinuités qui ont caractérisé la production, la circulation, l’utilisation et la disparition (par inertie, accidents ou biblioclastie) de ces objets sociaux extraordinaires que furent et sont toujours les manuscrits. Ce livre s'intéresse à ce qui, à différentes époques, a lié innovations techniques, exigences culturelles et goûts, dans une approche qui fédère des disciplines « érudites » telles que la biblio/codicologie, la paléographie, la philologie matérielle et les sciences sociales.