|
Tsantsa, n° 23/2018Revue de la Société Suisse d'Ethnologie. Ethnographier les affects: captures, résistances, attachements
|
|
Intensité viscérale et vitale, l'affect s’est imposé comme sujet d’étude en sciences sociales durant la dernière décennie au point de déclencher un «tournant affectif» (Clough et al. 2007). L’enjeu de ce numéro est d’explorer l’intérêt de développer cette thématique en anthropologie et le potentiel des ethnographies de l’affect ou, plus précisément comme nous le suggérons, des affects. Nous allons dans un premier temps situer l’émergence d’un intérêt en sciences sociales pour le thème de l’affect, puis, dans un deuxième temps nous esquisserons les critiques anthropologiques à l’encontre du courant affectif. Celles-ci concernent principalement la définition de l’affect en opposition au langage et à la subjectivité humaine. Sa présentation en tant que catégorie unitaire et abstraite qui minimise toute contextualisation historique et socioculturelle est aussi visée car elle ne permet pas une prise en compte de conceptualisations emic. |
||
124939-69 |