En Gaule, les représentations sculptées de Jupiter ainsi que les monuments votifs se démarquent par leurs spécificités. Bien que nombre de figurations se rattachent aux poncifs gréco-romains, d'autres types iconographiques comme les cavaliers à l'anguipède et les Jupiter accosté d’un anguipède ne cessent d’interroger les historiens depuis le XIX^e siècle. De plus, le culte de Jupiter possède une monumentalité propre exprimée par des piliers, des colonnes et des arcs votifs. L’auteur se propose, par le recours à un inventaire critique et une mise en série des témoignages lapidaires, de dresser le bilan de nos connaissances sur l’iconographie et les monuments jupitériens afin de mieux appréhender leur insertion dans les courants artistiques et culturels. Dépassant le cadre de l’histoire de l’art gallo-romain, l’étude confronte les sources et les supports en s’intéressant à la diffusion des modèles iconographiques en Gaule. Enfin, le dernier chapitre aborde la question des motifs de destruction des images cultuelles et des monuments permettant de comprendre l’évolution des mentalités et du rapport des Gallo-Romains aux cultes traditionnels tel celui de Jupiter à partir du III^e siècle.