Après avoir brièvement rappelé l'histoire de la Faculté des Sciences de Bordeaux (fondée en 1838), aujourd'hui l'Université Bordeaux I, l'auteur étudie l'évolution des relations de cette institution avec les colonies puis les pays en voie de développement, relations qui se développent fortement qu'après 1950, notamment grâce à la création d'un certain nombre de Facultés des Sciences dans les pays qui accèdent à l'indépendance. Les années 70 voient un développement important du nombre de coopérants de l'Université dans l'espace francophone, la venue d'un grand nombre d'étudiants de ces régions à l'université, et la mise en place de nombreuses "actions intégrées" visant à favoriser la création où le renforcement d'activités de recherches et d'enseignement.
En outre, dès la fin des années 70, la coopération s'élargit au delà du champ de la francophonie qu'il s'agisse de l'Amérique latine, de la Corée, de la Chine et de quelques autres pays d'Asie. Parallèlement le rôle d'expert de l'Université Bordeaux I pour la création de cursus spécialisés et pour leur organisation pédagogique s'affirme autant dans le domaine de la formation des enseignants que dans celle des techniciens et des ingénieurs. On assiste aussi au déploiement d'actions dans lesquelles les pays en voie de développement sont des champs de recherche tout particulièrement en Géologie, dans certaines disciplines de sciences humaines et en Anthropologie et Préhistoire. Enfin on relève une évolution importante des modes de coopération au cours de la deuxième moitié du xxe siècle.
Dans chacun de ces domaines, l'ouvrage tente de donner un tableau relativement complet des actions menées en se fondant en particulier sur les témoignages des acteurs, de dégager les difficultés rencontrées, de souligner les évolutions et d'aboutir à une sorte de bilan de l'ensemble de ces actions qui ont marqué fortement cinquante années de l'histoire de l'institution.