L'ouvrage s'intéresse à l'hospitalité au siècle des Lumières, siècle qui conçoit la socialité comme un art de vivre. La relation à l'autre et l'ouverture sur le monde rendent intense l'aventure de la rencontre humaine qui favorise l'hospitalité, vertu chrétienne par excellence : accueil aimable, repas et maison propre sont des principes qu'on se plaît à rappeler. Peut-être d'ailleurs parce qu'ils ont tendance à disparaître, tout comme s'atténue, à l'époque moderne, le lien à l'étranger. En effet, les lettres de change circulent à la place de l'argent, les auberges accueillent douillettement les voyageurs qui maintenant sillonnent les grandes voies de communication. L'esprit de commerce, en unissant toutes les nations, a rompu les chaînons de bienfaisance des particuliers. Le volume présente des approches différentes qui permettent de saisir la complexité, la variété et l'intérêt de la question de l'hospitalité, dans la vie domestique, politique, sociale ou artistique.