Préface – La mal-mesure des femmes
Prologue à une enquête transdisciplinaire
Des motivations prospectives – « Dimorphismes sexuels » : une définition inadéquate mais consensuelle – À l'origine des modèles du dimorphisme : l'idée de sélections coûteuses – Écologie comportementale humaine : la négligence des coûts de sélection – Une alliance de l'anthropologie biologique et de l'anthropologie sociale sur la question des coûts biologiques des pratiques culturelles – La question des coûts biologiques des inégalités de genre – Une démarche anthropologique « impliquée » – « Une argumentation interdisciplinaire » – Organisation de l'ouvrage
Chapitre premier : Mécanismes génétiques : la « boîte grise »
Deux sexes : entre ordinaires et savantes, des conceptions fort glissantes – Le dichromatisme : premier débat sur l'hérédité des caractères sexuellement dimorphes – Les dichromatismes sexuels et l'avènement de la génétique – Dimorphismes sexuels de taille corporelle et mode de transmission héréditaire : un écheveau de problématiques – Les vues ordinaires : une entrave à la compréhension des modèles d'hérédité – L’analyse génétique de la taille corporelle – Les dimorphismes sexuels de taille corporelle : une héritabilité fantôme – L’hypothèse de l’« inertie phylétique » – Le modèle du « bimaturisme » revu par la perspective du développement – L’analyse adaptative
PREMIÈRE PARTIE – DES MÂLES PLUS GRANDS QUE LES FEMELLES : UNE VUE DE L’ADAPTATION EN RUPTURE AVEC LE SENS COMMUN
Chapitre 2 : Le modèle de la compétition sexuelle entre mâles. Avantages reproductifs ou de survie : les deux termes de l’adaptation
Sélection des variants les plus grands : un avantage « reproductif »… – Du point de vue de la survie : des avantages coûteux – Avantage reproductif et avantage de survie : la notion d’avantage est-elle dans les deux cas équivalente ?
Chapitre 3 : Homo sapiens : l’entrée de la culture dans le débat
Augmentation de la stature des hommes sous l’effet des guerres : le modèle d’Alexander et al.
Augmentation de la taille des hommes sous l’effet de la division genrée du travail
Chapitre 4 : Du modèle des « mâles protecteurs » au modèle du choix des femmes
Le modèle du mâle protecteur – Le modèle de sélection sexuelle par choix des femelles – Dimorphisme sexuel de stature chez l’Homme : le choix des femmes ?
DEUXIÈME PARTIE – DES FEMELLES PLUS PETITES QUE LES MÂLES : UNE VUE CONFLICTUELLE DE L’ADAPTATION ?
Chapitre 5 – Le modèle de la « grande mère » : la nutrition au cœur du débat
Changement de paradigme en primatologie : les besoins énergétiques des femelles – L’« avantage reproductif » d’une grande taille pour les femelles – Le modèle de la « limitation des ressources » comme facteur sélectif de petites tailles corporelles
Chapitre 6 – Des ressources limitées ou un accès limité aux ressources ? Les conséquences de la compétition entre mâles
Quelques cas où les femelles ont la priorité dans l’accès aux ressources – Divergence des niches alimentaires – Espèces où les mâles ont la priorité sur les ressources – Sélection sexuelle contre sélection naturelle
TROISIÈME PARTIE – FEMMES. LES COÛTS BIOLOGIQUES DU GENRE : UNE IDÉE TABOUE ?
Chapitre 7 – Des statures « adaptées » à des conditions nutritionnelles défavorables ?
Nutrition et différences de stature entre populations ou entre générations – Nutrition et dimorphisme sexuel de stature : un écheveau d’interprétations
Chapitre 8 – Un bassin féminin « adapté » à la parturition ?
Homo : augmentation de la stature en rapport avec des pressions obstétriques – Femmes Homo sapiens modernes : des petits corps mais des grands bassins ? – Réduction de la stature ? Une explication aux variations du bassin ?
Chapitre 9 – La stature : déterminant clé de la mortalité maternelle
« Une faille dans l’évolution humaine » : la « tragédie obstétrique » – Le lien entre stature et disproportions fœto-pelviennes : l’apport de la littérature médicale – Un modèle évolutif de la variation du degré de dimorphisme de stature : les pressions de sélection obstétriques
Chapitre 10 – Qui a le plus besoin de protéines ?
Homo sapiens : un intestin adapté à des aliments de valeur nutritive élevée – Hommes versus femmes : des besoins nutritionnels plus importants ? – La grossesse, l’allaitement et le travail des femmes
Chapitre 11 – Politique des protéines, politique du genre
Inégalités nutritionnelles : des comptes rendus impressionnistes, mais d’une violence récurrente – Interprétations des inégalités alimentaires :« une vraie résistance panglossienne » – Les femmes ont faim ? Qu’on leur donne des symboles ! – L’« égoïsme des hommes » : une prolepse douteuse – À qui profite le contrôle des protéines ? – Quelle conséquence à long terme sur la stature des
femmes ?
Épilogue : Souffrances et gaspillage de vies : un silence théorique |