Les couvents d'autrefois n'ont pas bonne réputation dans l'imaginaire collectif. Mais l'historien cherche avant tout à comprendre le fonctionnement des institutions, les comportements et les mentalités. Le monde des gens d'Église n'échappe donc pas à ses investigations. Pour les 17e et 18e siècles, tout porte même à l'analyser avec soin : son importance numérique, son statut privilégié, la considération dont il jouit. La recherche sur ce groupe social touche ainsi aux mécanismes profonds de la société d'Ancien Régime. L'investigation proposée prend pour objet principal les monastères et les couvents auvergnats, mais elle s'étend aussi aux chanoines et aux prêtres de paroisse. Privilégiant l'approche sociologique, elle ne néglige cependant ni les activités, ni les modes de vie. Éclairant des aspects méconnus de l'histoire régionale, sur la base de dépouillement d'archives jusque là inexplorées, ce volume constitue une contribution à l'un des chantiers majeurs de la recherche actuelle en histoire religieuse.