Le japonisme fait l'objet, depuis le milieu du XX^e siècle, de nombreuses recherches qui soulignent l’importance d’un mouvement incontournable dans l’histoire de l’art et dans l’histoire culturelle en Occident, et au Japon. Il a suscité de nombreuses recherches sur tous les « territoires » du japonisme, dans ses aires géographiques d’extension, ses limites chronologiques, ses champs artistiques de diffusion, les conditions de son développement, de ses domaines de création – peinture, arts graphiques, estampe, photographie, arts décoratifs, céramique, reliure, etc. Définir le japonisme, mouvement polymorphe, est un exercice complexe, riche de pistes à explorer. Ce sont des aspects de ces différents champs de recherche que donnent à parcourir les contributions des participants au colloque « Territoires du japonisme ». Ce colloque a participé de la manifestation « Bretagne Japon 2012, un archipel d’expositions », labellisée « Exposition d’intérêt national », menée par dix musées de la région. Est souligné dans cet ouvrage le rôle fondamental des connaisseurs et amateurs, hommes de lettres, artistes, sociétés savantes, ainsi que la complexité des processus créatifs en jeu, parfois engagés dès la production au Japon, par réappropriations interprétatives de techniques, la réciprocité des acquis, industriels notamment, étant favorisés par les intérêts économiques. Au développement des circuits commerciaux, répond toutefois toujours le regard des voyageurs et artistes qui, au-delà de la découverte de l’autre et de l’ailleurs, confirment l’ampleur de la curiosité et la force inventive des créateurs.