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Les Incas et la déformation intentionnelle du crâneUn marqueur social, culturel, ethnique et religieux
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« La coutume d'avoir la tête aplatie est si enracinée chez eux qu’ils mettent les enfants sous presse dès leur naissance; ils leur appliquent sur le front une petite planche et sur la nuque une autre si grande qu’elle peut servir de berceau et supporter le corps du nouveau-né ». C’est ainsi que le jésuite espagnol Acuña décrit au XVIIe siècle la déformation crânienne pratiquée par les Omaguas, une communauté établie le long de l’Amazone. Pourquoi s’intéresser à l’art de déformer les crânes? Comment un sujet aussi singulier peut-il amener à se poser des questions sur les rapports au sacré, au statut social, à l’appartenance ethnique des individus? Quasiment disparue de nos jours, assimilée à des pratiques barbares et à de la torture, la manipulation de l’occiput étonne les contemporains pour qui il semble étrange que l’Homme ait pu s’affliger volontairement ces souffrances. Pourtant, les déformations crâniennes représentent des coutumes très anciennes répandues dans pratiquement toutes les sociétés depuis la plus haute Antiquité. L’Amérique du Sud est l’une des aires géographiques où elles furent le plus largement mises en œuvre, particulièrement dans les Andes. Au XVIe siècle, les Espagnols s’en étonnent fortement et décrivent avec force détails ces usages qui leur semblent si étranges, voire démoniaques. La manipulation du crâne offre un terrain de choix pour étudier la symbolique corporelle. Par l’altération volontaire et de manière permanente de l’enveloppe corporelle, la surface du corps est un formidable support pour se démarquer, se différencier et affirmer son identité, ses croyances, son statut. Se fondant sur des sources littéraires, administratives, religieuses et sur l’archéologie, cet ouvrage s’intéresse tout autant aux techniques utilisées pour façonner les crânes qu’à la symbolique esthétique, religieuse, sociale, ethnique, politique de telles coutumes profondément ancrées dans les sociétés andines, ce qui explique pourquoi les autorités espagnoles luttèrent férocement contre une pratique encore fortement présente au XVIIe siècle et même au-delà.
Titre
Les Incas et la déformation intentionnelle du crâne
Sous-titre
Un marqueur social, culturel, ethnique et religieux
Édition
Première édition
Auteur
Jérôme Thomas
Collection
Épistémologie du corps
ISSN
17757355
Éditeur
Presses universitaires de Nancy - Editions Universitaires de Lorraine
Mots clés
Amérique du Sud, Anthropologie, civilisations précolombiennes, Corps
BISAC Classifications thématiques
HIS061000 HISTORY / Latin America / Pre-Columbian Era
SOC002010 SOCIAL SCIENCE / Anthropology / Cultural & Social
BIC Classifications thématiques
HBJK History of the Americas
JHMC Social & cultural anthropology
Dewey (abrégé)
980 General history of South America
900 History 301 Sociology & anthropology
Public visé
05 Enseignement supérieur
CLIL (Version 2013-2019 )
4037 Amériques
3116 Anthropologie sociale et culturelle
Description public visé
Universitaires
Date de première publication du titre
19 avril 2017
Code Identifiant de classement sujet
93 Classification thématique Thema: JHMC
Avec
Bibliographie
Support
Livre broché
ISBN-10
2814302787
ISBN-13
9782814302785
Référence
121292-47
Date de publication
19 avril 2017
Contenu du produit
Text (eye-readable)
Nombre de pages de contenu principal 153
Illustrations
1 bibliography
Format
16 x 24 x 1 cm
Poids
258 gr
Prix
12,00 €
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