Cet ouvrage participe à une problématique prégnante de la recherche actuelle en sciences humaines et en sciences naturelles qui est celle des relations entre les sociétés du passé et leur environnement, ses contraintes et ses aléas. Il rassemble les contributions d'une quinzaine de chercheurs qui ont accepté de poursuivre les discussions engagées en 2011 à l'occasion d'une journée d’étude interdisciplinaire organisée à l’université de La Rochelle sur le thème de l’Environnement en mémoire. L’enjeu de cette rencontre était double. D’une part, il s’agissait d’engager une réflexion autour de l’usage des sources, propres à chaque discipline, dans la perspective commune de restituer un environnement passé. Il était essentiel, dans ce cadre, de ne pas occulter les écueils auxquels chacun, dans son domaine, se trouve confronté, de même que les limites qui s’imposent aux différentes spécialités. D’autre part, cette confrontation donnait l’opportunité d’interroger plus largement le principe d’interdisciplinarité, revendiqué depuis plusieurs décennies, fécond, mais complexe parfois dans sa mise en œuvre. Les textes réunis puisent dans des fonds disciplinaires variés: histoire, archéologie, archéozoologie, palynologie, géologie et biologie marine, géomorphologie, sédimentologie. Parmi les auteurs, certains sont expérimentés, d’autres franchissent le seuil de leur parcours de recherche. L’enjeu et le défi sont d’ériger une documentation historique ou biologique en sources environnementales.