Le volume a été construit autour de l'œuvre et de l'enseignement de Christiane Klapisch-Zuber, spécialiste mondialement reconnue de la société florentine des XIV^e-XVI^e siècles. Il présente pour la première fois au public francophone un essai dans lequel elle relit son parcours, qui l'a conduite, depuis les années 1960, des approches sérielles de la démographie historique à l'étude des rapports de genre, en passant par l'anthropologie historique et l'histoire de la famille. Parallèlement à son exploitation prédominante de sources écrites, spécialement riches et variées dans une région comme la Toscane de cette période, Christiane Klapisch-Zuber a également témoigné d'un intérêt soutenu pour les représentations figurées (les coffres et plateaux peints toscans, ou les divers schémas médiévaux qui ont donné naissance à l'arbre généalogique). En réponse à cette relecture d'un parcours scientifique, plusieurs de ses collègues français et étrangers soulignent, en évoquant différents stades ou secteurs de son oeuvre, la cohérence et la richesse de celle-ci, ainsi que la capacité de l'historienne à répondre aux questionnements du moment et à dialoguer avec des chercheurs provenant d'horizons géographiques et culturels très divers. La société florentine a en effet toujours représenté aux yeux de Christiane Klapisch-Zuber un point de référence dans une perspective comparatiste qu'elle a toujours adoptée, dans sa formation intellectuelle, l'enseignement qu'elle a dispensé dans son séminaire de l'École des hautes études en sciences sociales ou ses échanges professionnels. Dans une dernière section du volume, une quinzaine de chercheurs, amis ou anciens élèves de Christiane Klapisch-Zuber, présentent des recherches qu'elle a contribué à inspirer, dans le champ de l'histoire sociale et culturelle et de l'histoire de l'art, qui s'articulent autour des thèmes des âges de la vie, de la place des femmes, de l'alliance matrimoniale et de la convivialité dans les sociétés occidentales des XIV^e-XVIII^e siècles.