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Dissidence et identités pluriellesCoordination éditoriale de Jean-Paul Rocchi |
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Cet ouvrage prolonge les travaux rassemblés dans L'objet identité : épistémologie et transversalité (2006) où, depuis leur discipline respective, plusieurs des chercheurs ici réunis s'étaient penchés sur l'objet identité. Dissidence et identités plurielles se propose maintenant d'étudier l'objet identité moins pour sa dimension épistémologique que sous l'angle des pratiques individuelles et collectives participant à son élaboration, que celle-ci prenne la forme de communautés ou de nations, de groupes raciaux ou ethniques, ou d'identités sexuelles et de genres. Essentiellement centrée sur les cultures anglophones, l'optique de cet ouvrage est caractérisée par la pluralité : disciplinaire, thématique et contextuelle. L'objectif commun à tous les chercheurs est de réfléchir à la transformation sociale, particulièrement en regard de la théorisation contemporaine sur les identités. À l'épreuve de la réalité mondaine, penser l'identité est-il d'aucune utilité ? Promesse d'un progrès scientifique et social et, en même temps, menace de fermeture, voire de repli, le combat pour l'égalité et le projet humaniste qui le sous-tend ne peuvent pas passer outre une réflexion sur le rapport qu'entretiennent la théorisation de l'identité et la transformation sociale à laquelle elle est censée aboutir, quand celle-ci ne la précède pas. Théorisées et mises en pratiques, les identités sont marquées du sceau d'une ambivalence consubstantielle à la position minoritaire : la dissidence. C'est cette ambivalence de la dissidence identitaire que l'ensemble des articles se propose d'analyser, aussi bien sur le plan textuel que sur celui des mouvements socio-politiques. Ainsi, les dissensions dans les manifestes littéraires et politiques, les positions discordantes dans les discours théoriques et historiographiques, la subversion dans les textes de fiction, les polémiques dans les lectures d'oeuvres d'art, réfléchissent-elles les oppositions, clivages et réorientations stratégiques dans les mouvements des groupes minorés. Parallèlement, les auteurs prêtent une attention notable à la négociation délicate que commande le passage de la théorie sur la dissidence identitaire aux pratiques individuelles et collectives mises en jeu par ses acteurs sociaux et politiques. Pour que, dans cette translation, ne viennent à gripper la proposition et la mise en place d'une politique globale et égalitaire des identités, au-delà des seuls intérêts particuliers ou partisans. |
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