Au nom de la coca



Au nom de la coca

Mobilisations aux marges de la légalité au Pérou et en Bolivie.
Romain Busnel


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Ces dernières décennies, la production et le trafic de drogues ont souvent été étudiés sous un angle alarmiste et sensationnaliste, à travers la menace de l'absence, la défaillance ou la complicité des États dans les régions concernées par le trafic ou la production de drogues. En revanche, plus rares sont les études qui ont tâché d’avancer cet argument en adoptant un regard «par le bas», en analysant en quoi les activités illégales constituent aussi des activités de subsistance qui soutiennent autant des mobilisations que des actions de gouvernement.

Cet ouvrage propose de combler ce manque à partir de l’étude de la production de coca en Bolivie et au Pérou pour analyser les interactions complexes entre État, économie illicite et mobilisations à partir de l’étude du rapport à l’État qu’entretiennent les cultivateurs de coca et leurs organisations sociales. Il prend pour point de départ deux régions productrices – le Tropique de Cochabamba (Bolivie) et la Vallée des fleuves Apurimac, Ene et Mantaro (Pérou) - pour lesquelles il est estimé que près de 90% de la coca est destinée aux marchés illicites de la cocaïne.

Par l’étude comparée de ces deux cas et grâce à une enquête ethnographique longue, il ressort que les mobilisations de défense de la coca ne s’inscrivent pas contre l’État, mais bien avec lui. Grâce à la coca, les organisations de cultivateurs parviennent consolider des pratiques de gouvernement local, construisent du commun et des espaces d’autonomie qui leur permettent de se mobiliser. Pour autant, elles savent également jouer avec une certaine malice sur les registres dominants des risques associés au narcotrafic, au narcoterrorisme pour faire valoir de nouvelles infrastructures, des services publics, des fonctions politiques et administratives que leurs dirigeants parviennent à occuper. Ce faisant, ces organisations, dirigeants et cultivateurs parviennent à «saisir l’État», ce qui leur permet à la fois d’administrer les ressources étatiques mais également retracer les frontières des activités légales et illégales, licites et illicites.

Les mécanismes par lesquels cultivateurs de coca et organisations sociales parviennent à se saisir de l’État diffèrent sensiblement en fonction des relations État-sociétés et de l’ancrage des partis politiques au niveau national, laissant dévoiler l’importance des relations corporatistes dans la Bolivie d’Evo Morales et des logiques entrepreneuriales dans un Pérou marqué par une importante défiance à l’égard du personnel politique.

Titre Au nom de la coca
Sous-titre Mobilisations aux marges de la légalité au Pérou et en Bolivie.
Édition Première édition
Auteur Romain Busnel
Éditeur Éditions de l'IHEAL (Institut des hautes études de l'Amérique latine)
BISAC Classifications thématiques POL016000 POLITICAL SCIENCE / Political Process
SOC050000 SOCIAL SCIENCE / Social Classes & Economic Disparity
SOC051000 SOCIAL SCIENCE / Violence in Society
POL057000 POLITICAL SCIENCE / World / Caribbean & Latin American
BIC Classifications thématiques JP Politics & government
JPB Comparative politics
JFSF Rural communities
JFFE Violence in society
Public visé 01 Grand public
05 Enseignement supérieur
BIC geographical qualifier 1KLS South America
1KLSL Bolivia
1KLSR Peru
BIC time period qualifier (UK) 3JJ 20th century
3JM 21st century
CLIL (Version 2013-2019 ) 3290 Organisation de l'Etat et action publique
Date de première publication du titre 23 janvier 2025
Support Livre broché
Nb de pages 350 p.
ISBN-10 2371541478
ISBN-13 9782371541474
Référence 127464-12
Date de publication 23 janvier 2025
Nombre de pages de contenu principal 350
Illustrations
1 bibliography
1 glossary
Format 15 x 21 x 2,5 cm
Poids 500 gr
Prix 22,00 €
 
127464-12


 

 

 

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