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Boys Don't CryLes coûts de la domination masculine
Directeurs éditoriaux Delphine Dulong, Christine Guionnet, Érik Neveu |
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« Les féministes en font trop ! » Les hommes seraient devenus sinon le sexe « faible », ou du moins stigmatisé. Les moindres performances scolaires des garçons viendraient d'une perte d’estime de soi du masculin. La plus discrète avance sexuelle serait recodée en harcèlement, le goût de la compétition en agressivité. Voici quelques aspects d’un discours de la plainte, de la hargne parfois, par lesquels des groupes d’hommes s’emploient à inverser la rhétorique féministe pour se poser en victimes, revendiquer des droits dont ils seraient privés. Le présent ouvrage se propose d’analyser ces discours, notamment en portant attention aux propos « masculinistes », tels qu’ils s’affirment par exemple dans certaines organisations de pères divorcés. Quels sont les arguments de ces groupes ? En quoi sont-ils symptômatiques des évolutions et des perceptions des rapports de genre ? Peut-on évaluer leur impact, qui varie entre Amérique du Nord et Europe ? Quels enjeux inséparablement politiques et scientifiques portent des notions comme « coûts de la masculinité » ou « rôles de sexe » ? Côté scientifique, l’enjeu est clair : il s’agit de poursuivre le travail de déconstruction de la domination masculine en montrant que celle-ci n’a rien de naturel. Elle suppose des investissements et implique des coûts, pour les femmes bien sûr, mais également pour les hommes, comme le montrent des contributions sur la santé au travail, sur les effets de l’association virilité-alcool, sur le double-jeu identitaire auxquels sont contraints certains gays affirmant « homosexuels, oui, mais virils avant tout » ! Combinant prudence, rigueur et refus des tabous, ce livre revendique donc la vertu de l’insolence scientifique en posant la question des coûts des masculinités. Le radicalisme qui consiste à refuser de parler d’une thématique sous prétexte qu’elle a été inaugurée par des mouvements étymologiquement réactionnaires n’est en effet guère satisfaisant. Les sciences sociales doivent reconquérir ce terrain miné par les conflits socio-politiques et prendre au sérieux la question des coûts par une objectivation sociologique : qui veut lutter efficacement contre un processus de domination doit apprendre à mieux le connaître sous toutes ses facettes, sans questions tabous. Les textes rassemblés ici ont en commun le double souci de ne jamais oublier qu’une domination suppose des cibles – qui restent ici les femmes –, mais qu’elle ne s’exerce par ailleurs jamais sur le mode passif de la rente, d’un solde où les profits ne supposeraient ni investissement, ni contrepartie. Outre de nombreuses études de terrain inédites, l’ouvrage propose trois traductions de textes anglophones classiques et novateurs, jusque-là indisponibles aux lecteurs francophones. « Les garçons, ça ne pleure pas ! », mais sauver la face n’est pas toujours indolore pour autant…
Titre
Boys Don't Cry
Sous-titre
Les coûts de la domination masculine
Édition
Première édition
Directeurs éditoriaux
Delphine Dulong, Christine Guionnet, Érik Neveu
Collection
Le Sens social
ISSN
12698644
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Description public visé
universitaires, chercheurs en sciences politiques, sociologues
Date de première publication du titre
05 avril 2012
Code Identifiant de classement sujet
93 Classification thématique Thema: J
Avec
Bibliographie
Support
Livre broché
ISBN-10
2753518270
ISBN-13
9782753518278
Référence
R2282-53
Date de publication
05 avril 2012
Nombre de pages de contenu principal 332
Illustrations
tableaux, noir et blanc
illustrations, noir et blanc
graphiques
Format
15,5 x 24 x 2,3 cm
Poids
511 gr
Prix
19,00 €
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R2282-53 |