Les articles présentés dans ce volume analysent les modalités selon lesquelles s’élabore la construction de l’identité collective et individuelle en Italie.Les trois premières contributions traitent de la question de l’« italianité » comme forme de l’identité collective. Aujourd’hui, les projets de partage du territoire invitent à rechercher les facteurs culturels et symboliques de la cohésion nationale. Mythes fondateurs et lieux de mémoire alimentent un nouveau discours idéologique sur la nation, qui s’accompagne aussi d’un débat sur l’Europe. À l’opposé, d’autres communautés de la péninsule se distinguent par leur culture propre et par leurs traditions.Dans le domaine littéraire, la question de l’identité marque les écrivains et s’inscrit au cœur de leurs œuvres. Le Confessioni d’un Italiano d’Ippolito Nievo, l’œuvre romanesque d’Antonio Tabucchi et des poèmes choisis de Sereni, Ungaretti et Montale apparaissent comme autant de manières exemplaires de répondre à cette interrogation.Qu’elle soit revendiquée par un nous ou par un je, qu’elle soit plurielle ou singulière, l’identité est toujours à construire, et sa manifestation ne peut que prendre la forme d’une quête sans cesse recommencée.