De l’Algérie à l’Afrique du Sud, des Congos au Rwanda et à l’Éthiopie, des “tragédies épouvantables [...] qui auraient pu ou dû être évitées” (selon la formule de Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU) ponctuent l’actualité de l’Afrique et son passé récent. Ce volume s’organise en fonction d’une question centrale : la violence, permettant qu’un nouveau processus politique s’affirme dans le monde contemporain et qu’elle y soit reconnue, est-elle inévitable ? Seize contributions analysent les formes de la violence, selon une présentation qui combine chronologie et concentrations géographiques. Ce recueil permet de mieux comprendre la géopolique de l’Afrique. Au sommaire : B. Jewsiewicki, "Pathologie de la violence et discipline de l'ordre politique" ; J. Goody, "Violence along the Black Volta at the Beginning of Colonial Rule" ; A. Moussaoui, "La violence en Algérie" ; J. Abbinck, "Violent Practice among the Suri of Southern Ethiopia" ; J. Roitman, "The Garrison-Entrepôt" ; C. Vidal, "Le rôle des paysans durant le génocide des Rwandais Tutsi" ; B. Ndarishikanye, "Les rapports État-paysannerie au Burundi" ; P. Mathieu et A. Mafikiri Tsongo, "Guerres paysannes au Nord-Kivu, 1937-1994" ; Ndaywel è nziem, "Du Congo des rébellions au Zaïre des pillages" ; R. Devisch, "La violence à Kinshasa" ; P. Yengo, "Les fondements historiques de la (re)production de la “guerre” à Brazzaville" ; A. Ashforth, "Witchcraft, Violence, and Democracy in the New South Africa" ; M. Galy, "Anthropologie politique du conflit libérien" ; M. Ferme, "The Violence of Numbers in Sierra Leone" ; K. Peters et P. Richards, "Jeunes combattants en Sierra Leone" ; R. Bazenguissa-Ganga, "Anthropologie de la victime au Congo-Brazzaville".