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Décadrages, n° 11/2007Terrence Malick
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Dans le paysage de la production hollywoodienne, Terrence Malick est une figure singulière. Avec seulement quatre longs métrages réalisés sur une période de plus de trente ans, il pourrait passer pour un «génie méticuleux» à la Kubrick si l'on pouvait plus aisément asseoir son statut d'auteur et si ses deux derniers films ne comportaient pas une démesure qui en fait des oeuvres « problématiques » (au sens positif du terme). A la discrétion du cinéaste (qui n'apparaît par exemple qu'en creux dans le making of de son dernier film) correspond l'indiscutable carence de la littérature portant sur son travail : aucune monographie ne lui a été consacrée, et il n'y a à ce jour dans le domaine francophone guère que l'opuscule de Michel Chion qui porte sur l'un de ses films. Nous espérons ouvrir la voie avec ce dossier à de plus amples réflexions sur cette oeuvre protéiforme, tiraillée entre grandiloquence et sobriété, entre l'esthétisation de l'image et le tourbillon d'un montage tantôt haché, tantôt d'une fluidité époustouflante. Au vu des caractéristiques esthétiques des films de Malick, on ne s'étonnera pas de trouver dans plusieurs contributions de ce dossier une attention portée à des paramètres de type «rythmique» convoqués de façon particulièrement manifeste dans les deux dernières réalisations du cinéaste. Examinant la question de la musicalité et la façon dont le Prélude de L'Or du Rhin imprègne à différents niveaux l'esthétique et les significations du Nouveau Monde, Laurent Guido inscrit le travail du cinéaste dans une recherche sur le rythme qu'il corrèle à une tradition de représentation profondément ancrée dans l'histoire américaine; dans l'article «Entre distance et immersion: des voix qui glissent sur le monde», un constat similaire est proposé en ce qui concerne l'usage des voix-over, procédé dont Malick use dans tous ses films en lui conférant un rôle qui excède très largement celui, traditionnel, qui consiste à transmettre des informations narratives. La dimension sonore est également analysée au niveau des bruits par Martin Barnier, qui souligne combien la bande-son de La Ligne Rouge contribue de manière quasi imperceptible mais néanmoins décisive à construire les espaces qu'habitent les personnages (mais aussi ceux dont ils sont habités) et à poser une atmosphère, cédant peu aux effets démonstratifs devenus caractéristiques des films de guerre depuis la généralisation du multipiste. Si la relation de l'homme à la nature est empruntée aux auteurs transcendantalistes tels que Thoreau, Whitman ou Emerson - tissu référentiel dont François Bovier commente la richesse tout en soulignant les limites de l'appropriation par Malick de cet intertexte -, l'intrigue amoureuse demeure associée à la récente popularisation proposée par Walt Disney (Pocahontas, Mike Gabriel et Eric Goldberg, 1995).
Titre
Décadrages, n° 11/2007
Sous-titre
Terrence Malick
Partie du titre
Numéro 11
Auteur
Auteurs divers
Revue
Décadrages
Éditeur
Association Décadrages
Co-éditeur
Publications universitaires romandes
Mots clés
Suisse
Public visé
06 Professionnel et académique
CLIL (Version 2013-2019 )
3655 Cinéma
Description public visé
Enseignant (histoire, philosophie), cinéphile, chercheurs en sciences humaines
Date de première publication du titre
01 septembre 2007
Code Identifiant de classement sujet
93 Classification thématique Thema: J
Support
Livre broché
ISBN-10
2-9700582-6-X
ISBN-13
978-2-9700582-6-7
GTIN13 (EAN13)
9782970058267
Référence
DEC11-38
Date de publication
01 septembre 2007
Nombre de pages de contenu principal 120
Illustrations
65 Illustrations
Format
20 x 21 x 0,9 cm
Poids
260 gr
Prix
10,00 €
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DEC11-38 |
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