Le second numéro de 2020 (tome 90-2) est un varia, composé de quatre articles et de trois études (rubrique «Notes et documents»). Leurs analyses portent sur divers sujets et sont historiques, anthropologiques, archéologiques, muséographiques. La synthèse proposée à propos de l'esclavage sur les deux rives de la méditerranée montre comment l'institution esclavagiste se maintient dans la longue durée, perdurant depuis l’Égypte antique pour se clore au XIXe siècle. Cette étude «obligeait» à des reproductions couleur de qualité des très belles miniatures et peintures (du XIIIe au XVIIIe siècle) également nécessaires pour les photographies de l’article sur la fabrication des perles magico-religieuses à Madagascar au début du XXe siècle et aujourd’hui. C’est à une historiographie d’une période préhistorique ancienne (émergence et diffusion d’Homo Sapiens) que convie l’article collectif sur le bassin du Congo et, à travers la figure d’Henri Lhote, à une historiographie de l’ethnologie africaniste (1920-1950) aux prises avec les idées d’exploration puis de tourisme qu’invite à considérer le quatrième article. Deux des études suivantes, sur Georges Balandier et sur Claude-Hélène Perrot, intéressent aussi l’histoire des idées dans la recherche française africaniste. La troisième étude est un essai, plus inattendu dans notre revue, qui revient sur la question du racisme à travers l’effondrement du rêve d’«harmonie raciale» (XXe siècle), un sujet aujourd’hui très débattu.