Quinze études cherchent à décrire comment le néant peut-être dit, ce qui pose des problèmes au linguiste, au théologien, comme au logicien. Il ne s’agit pas du nihilisme moral, mais bien de la présence paradoxale du non-être dans notre rapport au monde. Nous ne parlons pas en effet toujours de ce qui est, mais bien souvent, et peut-être plus, de ce qui n’est pas, pas encore, ou pas comme nous l’aurions voulu. Les approches théoriques d’Aristote, Proclus, Bérulle, Descartes, Kant, Hegel et Sartre, notamment, sont présentées par des spécialistes de ces auteurs. L’ouvrage s’adresse donc principalement à des étudiants ou enseignants de philosophie, mais aussi à un public cultivé plus large intéressé par la culture grecque (une étude porte sur Ulysse et son nom « Personne »), la mystique ou la pensée indienne (étude de François Chenet sur le non-être et la vacuité).