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Ecritures, n° 11/2020Repenser les années 1970 – Le cas italien
Coordination éditoriale de Christophe Mileschi, Elisa Santalena |
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Des centaines de milliers de personnes prirent part aux luttes sociales des années 1970 (article de Silvia de Bernardinis), qui investirent tous les secteurs, jusqu'aux prisons (article d'Elisa Santalena), et furent le théâtre d'un formidable foisonnement créatif, artistique, culturel et même législatif (article d'Ugo Russo). Si l'assassinat d'Aldo Moro par les Brigades rouges, qui continue d'alimenter bien des fantasmes (articles de Vladimiro Satta et de Paolo Persichetti), est souvent vu aujourd'hui comme le point d'orgue de cette saison de l'histoire italienne, la violence était dans l'air bien avant son enlèvement: certaines publications ouvrières la revendiquent ouvertement comme instrument politique (article de Marie Thirion), l'éditeur Giangiacomo Feltrinelli organise des réseaux clandestins (article d'Eros Francescangeli), tandis que, soutenue par une partie de l'appareil d’État, l'extrême droite engage par des tueries de masse la « stratégie de la tension » dès la fin des années 1960 (article de Mirco Dondi). Au chapitre de la violence doit aussi figurer celle de la répression policière et juridique qui s’abat sur les militants, y compris sur ceux n'ayant pas fait le choix des armes, ce qui conduira la France à offrir asile aux réfugiés italiens, en vertu de la « doctrine Mitterand » (article de Monica Lanzoni). En Italie, la violence de la répression politique conduit à la naissance de Soccorso Rosso, impulsé entre autres par Franca Rame, qui vise à apporter un soutien aux militants exposés à la persécution judiciaire (article de Guillaume Guidon). Les condamnations prononcées par la justice contre les militants politiques de ces années-là et des années suivantes obéissent souvent à une logique propre: elles sont indexées sur le degré présumé de repentir et sur la volonté de collaboration de l'accusé plutôt que sur la gravité objective de son crime. Il faut le garder à l'esprit quand on songe à un cas ayant défrayé récemment la chronique, celui de Cesare Battisti (article de Serge Quadruppani). On mesure alors le choix qu'ont fait certains militants d'assumer pleinement leur parcours politique, en refusant, au prix de lourdes condamnations, de se repentir, de se dissocier ou de collaborer (telle Barbara Balzerani, qui faisait partie du groupe qui enleva et séquestra Aldo Moro). Ce numéro est assorti d'une postface de Davide Steccanella, avocat au barreau de Milan (et défenseur de Cesare Battisti).
Titre
Ecritures, n° 11/2020
Sous-titre
Repenser les années 1970 – Le cas italien
Édition
Première édition
Partie du titre
Numéro 11
Coordination éditoriale de
Christophe Mileschi, Elisa Santalena
Revue
Ecritures
Éditeur
Presses universitaires de Paris Nanterre
Mots clés
années 70, Histoire, Italie, Luttes sociales, Politique, répression politique, violence
BISAC Classifications thématiques
POL003000 POLITICAL SCIENCE / Civics & Citizenship
SOC050000 SOCIAL SCIENCE / Social Classes & Economic Disparity SOC051000 SOCIAL SCIENCE / Violence in Society HIS020000 HISTORY / Europe / Italy
BIC Classifications thématiques
JPZ Political corruption
HBJ Regional & national history JPQB Central government policies JPWQ Revolutionary groups & movements JFSC Social classes
Dewey (abrégé)
323 Civil & political rights
361 General social problems 321 Systems of governments & states 305 Social groups
Public visé
05 Enseignement supérieur
CLIL (Version 2013-2019 )
3080 SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES
Date de première publication du titre
11 juin 2020
Code Identifiant de classement sujet
93 Classification thématique Thema: JBFK
Avec
Notes
Support
Livre broché
ISBN-10
2840163519
ISBN-13
978-2-84016-351-0
GTIN13 (EAN13)
9782840163510
Référence
124440-78
Date de publication
11 juin 2020
Contenu du produit
Text (eye-readable)
Nombre de pages de contenu principal 224
Format
17 x 24,5 x 1 cm
Poids
402 gr
Prix
15,00 €
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124440-78 |