L'auteur présente une réflexion abordant la façon dont les individus construisent leur dimension sociale en subissant des situations angoissantes et par lesquelles, les groupes et la société jouent un double rôle de protection et de contrainte favorisant le développement du mal-être contemporain qu’est le stress.

Cet essai propose de traiter de l’impact du stress et de l’angoisse sur le comportement social des individus. Ces malaises à la fois psychiques et physiques sont fréquemment abordés sous l’angle de la crainte personnelle et lorsque les théoriciens des organisations s’y intéressent, c’est prioritairement pour proposer des techniques de prévention et des moyens de résolution des difficultés produites par les situations angoissantes.

Dans ce texte, les angoisses de la vie sociale sont abordées comme des phénomènes incontournables de la vie en commun, qui sont à la base de nos comportements collectifs et qui nous construisent. Ce principe accepté, il s’agit de les étudier en comprenant leur double caractère bénéfique et destructeur, afin d’engager des schémas de compréhension et de favoriser des comportements et des prises de décisions permettant d’assumer le caractère incontournable de ces malaises tout en se dotant des moyens d’en limiter la portée, voire d’en faire des facteurs de progrès.