Au début des années 2000, deux initiatives parlementaires ont proposé le changement des enseignements religieux confessionnels dans l'école publique tessinoise au profit d’un enseignement laïc de l’histoire des religions.

Ce livre vise à comprendre comment les acteurs impliqués dans l’implantation pratique de l’enseignement de l’histoire des religions se réapproprient les indications et les prescriptions institutionnelles. L’ouvrage se focalise sur le double rapport qui caractérise d’une part les relations entre le programme formel et les cours réels, et d’autre part sur les relations de continuité ou de discontinuité entre enseignement religieux et perspective non religieuse dans l’étude des religions.

Il ressort du livre que les enseignants conçoivent leur travail dans l’enseignement des religions selon quatre axes principaux: l’histoire des religions comme enseignement interculturel sur les religions, comme enseignement national sur les religions, comme enseignement religieux multiculturel et comme enseignement religieux national. Ces différentes logiques, parfois contradictoires, sont à mettre en rapport avec les hésitations de l’État tessinois et les difficultés qu’il a rencontrées dans sa tentative de redéfinir son rôle par rapport au domaine du religieux dans l’école et dans la société.